samedi 31 juillet 2010

mois de juillet 2010

Mois de JUILLET - Blog 38






Information importante :

Désormais j’ai décidé de ne plus publier mon blog mensuel sur internet et par conséquent ce mois-ci est donc la dernière publication sous cette forme.

Ce blog est destiné à nous permettre, à ma famille et à mes amis de rester en contact et n’intéresse nullement des étrangers qui pourraient, par hasard, tomber sur cette publication alors qu’avec ce système n’importe qui peut trouver l’adresse du blog sur Google et savoir ce que j’y écris. Finalement avec ce procédé, on ne peut plus s’exprimer sans détour et je ne suis pas doué pour jouer au faux-cul !

En conséquence, dès le mois d’août, j’adresserai directement toutes les fins de mois un courriel avec un fichier joint à ceux qui le désirent en créant une liste de correspondants. Ce fichier joint correspondra exactement à ce que j’écrivais sur mon blog jusqu’à présent car je l’inscrivais d’abord sur Word et faisais un copier-coller pour le mettre ensuite sur le blog internet. Je pense que je n’ai pas à émettre des opinions personnelles qui font ensuite le tour du monde. Bien que mes écrits ne doivent intéresser que mes correspondants, je me méfie beaucoup de tout ce qui se promène sur la toile et pourrait se retourner un jour en boomerang contre moi. Vous le comprendrez aisément en lisant la journée du 29 juillet !!!

D’autre part, la méthode de l’agenda est excellente comme pense-bête et je tiens à la conserver pour mon usage personnel au moins.

Je vous prie donc aujourd’hui de m’envoyer sur mon adresse e mail que vous connaissez tous, votre demande pour que je vous inscrive sur ma liste de correspondants mensuels si vous êtes intéressés par cet envoi qui sera maintenant personnalisé à partir du mois prochain. Seuls ceux qui m’en feront la demande seront désormais « abonnés ».



3 juillet : je « canicule »… nous caniculons !!! Encore un peu de patience et nous serons enfin en hiver… les jours commencent déjà à diminuer…, il ne faut donc pas désespérer ! Heureusement que l’homme ne peut pas encore choisir le temps qu’il désire, nous n’arrêterions pas de nous faire la guerre, quoique nous n’avons pas eu besoin de cette éventualité pour satisfaire nos tendances belliqueuses ! peut-être que si nous avions une influence sur le temps, nous serions probablement obligés de nous entendre lorsqu’on voit les résultats des tempêtes et des ravages causés, ravages qui iront peut-être en augmentant avec les années. J’en profite pour conseiller à mes descendants de bâtir, si le cœur et les moyens sont en accord, leur maison sur pilotis…

4 juillet

Réflexions sur l’affaire Woerth :

Remarquez les proportions que prend cette affaire que je mets personnellement en parallèle avec ce que j’écrivais sur le blog du mois dernier au sujet des « politiques ». C’est ahurissant de constater combien, à notre époque et dans notre pays, un tel déchaînement de haine se manifeste dans cette classe particulièrement privilégiée de notre société

Personnellement je n’ai aucune information particulière différente de celles présentées par la presse et les partis politiques. Cependant je constate que, à tort ou à raison, les media et les politiques peuvent pousser un homme vers le suicide physique sinon politique, (ce qui serait moins grave). L’affaire serait fatale pour notre société qui a déjà fait basculer l’ancien premier ministre Bérégovoy dans la tombe… et les conséquences pour les instigateurs de cette mise à mort sont incalculables sur le plan de leur âme !!! Ajoutons pour faire bon poids : les soi-disant suicides de Simon-Lorrière (2 balles dans la tête alors qu’il venait de se remettre d’un très grave accident) et Boulin (incapable de nager dans 40 cm d’eau), sans parler du pseudo attentat de l’Observatoire contre Mitterrand, organisé par lui de connivence avec le célèbre rigolo de Pesquet, député de droite de son état, qui inscrivit ainsi son nom dans l’Histoire de France, la petite!!! Imaginez un instant que par erreur cet abruti ne tire pas à blanc …

Ceci mérite quelques lignes supplémentaires pour raconter une courte anecdote « authentique ».

Un ancien Maire de Draguignan, voulant en cela imiter son gourou politique, se « concocta » sa mini embuscade au détour d’un chemin creux et désert des environs de la ville quelque temps avant sa réélection. Il s’y prit si bien et choisit si judicieusement son commensal que ce dernier lui envoya une giclée de chevrotine… que croyez-vous qu’il arrivât …non, il ne fut pas touché à l’endroit que vous pensez car il était assis dans sa voiture, mais le crétin de service, peut-être surpris par la vitesse du véhicule, lui envoya, par ce haut fait d’escopette, sa décharge de chevrotine dans le bras… comme pour tirer un vulgaire perdreau. Il battit ensuite de l’aile jusqu’à sa mort, mais évidemment il n’y eu jamais de plainte déposée ! Et pour cause… mais en l’occurrence, en matière de nigauderie, l’élève avait dépassé le Maître !

Ah ! Si l’on pouvait taxer la bêtise de certains de nos hommes politiques, il y a longtemps que la dette du budget de la France serait résorbée et que les Français ne paieraient plus d’impôts !!!

Les « affaires de la République », n’en parlons pas trop mais citons cependant, que pour le Var, l’assassinat de Yan Piat… qui en savait trop sur la vente des terrains de la Marine dans le golfe de Saint Tropez… et les frères Saincenet, en liaison avec cette affaire, qui, « suicidés », à Tourtour, en tenue de soirée (avec un « soupçon » de sang sur leur col de chemise blanche !) s’endorment du sommeil des justes dans leur voiture, moteur en marche, dans leur garage fermé à clef par l’extérieur. Dans cette affaire, Nanou a témoigné à la gendarmerie de Draguignan. Je ne vous écrirai pas la suite…Nos élus décédés doivent encore s’entre-tuer dans l’Au-delà… en attendant l’arrivée de quelques autres ! Peut-être celle du fameux commissaire de police de l‘époque, spécialiste des « suicides » des personnalités politiques de la Vème République…

A notre époque, dans notre pays depuis quelques années surtout, il est très rare que « Pouvoir et Morale » fassent bon ménage !!! Et cela à tous les échelons de la hiérarchie, dite, républicaine. Les « élus » maintenant s’imaginent souvent, une fois qu’ils sont en place, qu’ils sont là pour profiter de l’aubaine et dirigent suivant leurs propres intérêts et non pour celui des électeurs. Ils confondent devoir, service et … avantages ! Dommage pour la démocratie, c’est ce qui conduit à sa perte.

14 juillet : fête républicaine où les Gardes Suisses, nation d’origine démocratique par excellence, l’ont payée de leurs têtes… en défendant un roi qui n’en avait que faire. Il est vrai qu’ils devaient être bien payés car, comme chacun le sait : « point d’argent, point de Suisse » (Jean Racine / les Plaideurs)… et s’ils n’avaient pas été payés ils auraient conservé leur tête sur leurs épaules (mais, comme leur patron, ils seraient morts depuis !). Comme quoi la vie ne tient qu’à un fil…. Un fil d’argent ! (Attention, pour ceux qui connaissent, ce procédé va chercher loin !)

Pas de Garden Party à l’Elysée, donc en principe pas d’apéro communal non plus ; l’économie devrait être citoyenne sur toute la ligne…

Je ne sais plus si je suis très républicain. (Voir quelques lignes plus haut). J’aimerais bien tâter un peu de la monarchie. Je me vois très bien anobli en « Comte »… après tout l’Histoire de France connaît bien un « Comte de Bouillon » !!! Pourquoi, pas un « Comte de Bouilloire » ??? Tout ça, c’est toujours la même chose : une affaire de cuisine !!!

Mais ce 14 juillet 2010 me rappelle un certain 14 juillet 1954 ! C’est déjà bien loin tout ça. Ce jour-là je défilais comme homme de base de ma compagnie d’élèves de St Cyr, alors que l’on m’avait « tourmenté» (le terme est trop léger mais doit rester poli) toute l’année parce que, soit disant, je ne savais pas marcher au pas et donc, pendant toute une année je fus privé de la pose casse croute de 17 heures, faisant, sans jamais avoir fait un pas, le pitre avec mon fusil devant le foyer où mes camarades absorbaient sous mon nez, l’hiver une boisson chaude et l’été, une boisson glacée !!! (Épisode déjà relaté dans « Mes Mémoires »- tome « Et au nom de Dieu… » chapitre « le chocolat au lait » (paru aussi dans le livre de ma promo : « des Officiers à la croisée des Chemins »).

Je dois dire que la descente des Champs Elysées, dans ces conditions, en tête de ma compagnie m’a permis, néanmoins, d’avoir une vue exceptionnelle sur « le paysage », et pour la première et unique fois de ma vie, être applaudi par la foule. Mais ce qui m’a le plus passionné fut la charmante après midi parisienne que je passai, avec quelques camarades, dans un fauteuil club au premier rang des « Folies Bergères », tout près de la scène…

En fait, nous étions un groupe de 4 ou 5 copains, en tenue de St Cyrien évidemment, nous trimbalant dans Paris, comme l’ami Bidasse à Arras, les bras ballants devant les monuments, mais sans avoir « chacun la sienne » et comme par hasard, nous nous sommes retrouvés dans la rue des Folies Bergères, passant devant « cette chapelle » sans intention et sans moyens pécuniaires d’y pénétrer, quand un patron de la célèbre boite, voulant probablement faire un peu de pub pour son établissement tout en y mêlant un brin de charité, nous invita, « manu militari » à y entrer. Pour la pub, il nous installa, gracieusement et gratuitement, au premier rang dans des fauteuils « maousses », d’où n’émergeaient que nos cheveux courts coupés en brosse… à la place, sans aucun doute, de vieux habitués émoustillés qui avaient probablement fait la fête toute la nuit au bal des pompiers et devaient encore rêver l’après midi dans les bras de Morphée.

Ah, mes enfants ! Je n’avais jamais assisté à un tel spectacle… vautrés dans les fauteuils, il fallait être myopes, donc d’un certain âge comme le mien actuellement, pour ne pas voir les rides de ces magnifiques créatures féminines, le visage poncé à la crème béchamel, mais au corps encore accorte ! Évidemment, Madame Liliane Béthancourt, patronne de l’Oréal, était encore trop jeune en 1954 pour avoir inventé le slogan : « vous le valez bien » !!! Je comprends que depuis elle ait fait fortune… il y avait là, matière à faire du fric !!!

Ce ne fut pas ces danseuses presque nues qui m’accrochèrent mais la scène elle-même dont je me souviens. Elle méritait une attention toute particulière tant elle était remarquable pour ses artifices techniques, ses décors flamboyants et toutes ses possibilités de transformations immédiates et prodigieuses. Ce qui me parut le plus stupéfiant fut la neige qui tombait, fictivement sur la scène, ce 14 juillet, et une naïade avec une splendide queue de poisson non écaillée s’il vous plait, surgissant d’une piscine que l’on avait fait monter du sous sol…

Bref, nous en eûmes pour notre argent d’autant que nous n’avions rien payé, sauf un généreux et enthousiaste «Merci »… à la Direction… « Cela le valait bien » !

17 juillet : soirée paëlla organisée, sur la place du village, par « la Rapugue », notre club du 3ème âge (locution imagée qui veut dire ; « le club des vieux », en langage courant..). La Rapugue, ce sont les grappes de raisin qui restent après la vendange, autrement dit, en jargon viticole, les vieilles grappes minuscules, généralement ridées, parfois gelées qui finissent par se décomposer pendant l’hiver.

Ce repas, réalisé par un traiteur des environs, fut, comme celui organisé pour la première fois l’an dernier, une réussite sur les plans culinaire et pécuniaire. Comme nous sommes le seul club du village à ne pas demander de subventions à la Mairie, donc de ne pas en recevoir, cet apport d’argent nous permet d’organiser de petits voyages d’une journée et de célébrer chaque mois les anniversaires des membres du club nés pendant le mois.

Nous y ajoutons quelques matinées dominicales à préparer et à vendre pour l’apéritif sur la place du village des tartines de pain grillé agrémentées de tapenade ou d’anchoïade et d’un verre de vin rosé. Quelques personnes du club s’adonnent également à la confection, pendant la saison, d’articles réalisés avec des lavandes séchées, ce qui nous permet une indépendance financière non négligeable. Contrairement aux autres clubs animés par des plus jeunes, nous disposons donc d’un « coquet magot » qui incite leur tendance à l’envie, pas celle d’en faire autant que nous dans le domaine du travail, mais plutôt celle d’attendre avec une impatience non dissimulée, l’héritage « des vieilles branches »… si notre club disparaît un jour ! Attente et impatience inutiles car nous sommes bien décidés à « bouffer la grenouille » avant de crever !!!

21 juillet : on prétend que l’homme est doué d’une raison, donc de prévoyance, ce qui, apparemment, ne semblerait pas être le cas en matière de prévisions à long terme comme par exemple le réchauffement climatique dont il est responsable ou non ; « c’est la raison pour laquelle » (certains comprendront..) j’ai utilisé la mienne ce matin en me disant qu’après ces fortes chaleurs nous reviendrions plus ou moins rapidement ( à court terme) aux rigueurs de l’hiver, alors nous sommes allés, Nanou et moi, dans la forêt, accompagnés de notre fidèle Phimaï (on ne sait jamais !) récupérer, avant la pluie, des pommes de pin bien sèches pour allumer le feu cet hiver…

En les utilisant je penserai, en sommeillant au coin du feu, au chaud soleil de l’été… l’homme est également doué d’une mémoire !

24 juillet : une petite réflexion en passant… capitale ou sans importance suivant le cas.

Quand je prétends que nous changeons de société (je pense qu’il s’agit plutôt de civilisation) aussi vite que de climat, l’affaire de l’équipe de France au Mondial m’en apporte la confirmation et la preuve. C’est quand même bien la première fois dans l’histoire de toute l’Humanité que des salariés « milliardaires » font grève. Jamais, au grand jamais, Karl Marx avec toute son inspiration, n’aurait imaginé que cela put arriver un jour dans une société capitaliste ! Et pourtant c’est arrivé ! Comme quoi, un salarié reste un salarié quel que soit son salaire ! Quels changements depuis la Rome impériale… « Ave Caesar… morituri te salutante ». Qu’aurait-il pensé si ses gladiateurs favoris avaient décidé de faire grève ? Et pourtant là, il y avait de quoi !!!

27 juillet : consultation pour Nanou à l’hôpital Renée Sabran de Giens pour le genou qui la fait souffrir. Le chirurgien qui m’avait déjà opéré lui a conseillé d’attendre jusqu’à ce que la douleur ne soit plus supportable pour se faire placer une ½ prothèse. En attendant, se faire faire des infiltrations tous les ans… au cours de cette visite, à une réponse de Nanou à une question du chirurgien, j’ai appris une information importante que je n’avais jamais considérée comme telle : pour monter au 1er étage, il y a 12 marches d’escalier dans ma maison que j’habite depuis trente ans !!! Après vérification discrète le lendemain, c’est vrai et c’est encore effectivement la preuve qu’elle est très maths et moi trop littéraire…

29 juillet : Une journée comprend, habituellement vingt quatre heures,

Mais pas nécessairement de 0 heure à minuit.

Commençant mercredi, elle peut se terminer le jeudi.

Nous l’allons montrer tout à l’heure,

En effet, la journée mémorable du 29 juillet commença le mercredi 28, vers 19 heures, au repas du soir pour se terminer le jeudi 29 au diner également.

Or donc, le mercredi soir, nous allions commencer à diner, les mets étant déjà dans nos assiettes lorsqu’un client, logeant dans une chambre du rez de chaussée de nos gîtes vint nous trouver pour nous annoncer une bien nauséabonde nouvelle. Depuis quelques heures, abondaient dans sa douche et ses toilettes, les matières fécales du voisin du dessus. Gênant, des matières fécales qui font cale, c’est le moins que l’on puisse dire… un nouveau genre de marée noire, une « mare vostrum »…

Stoppant net notre début de repas nous nous précipitons sur les lieux et constatons qu’un incident, appelé habituellement un bouchon, bouchait l’écoulement des eaux usées de l’étage du dessus et, au lieu de prendre le chemin habituel de la plus grande pente, elles remontaient contrairement aux lois de la physique ordinaire qu’on nous apprend et envahissaient les commodités de ce pauvre couple !

J’ai pris l’habitude, depuis que j’avais du personnel à noter dans le cours de ma carrière militaire, de classer le genre humain en trois catégories et je continue à appliquer ce diagnostic lors de mes consultations psychologiques discrètes et secrètes avec ma clientèle, laquelle je dois l’avouer, me conforte généralement dans mon jugement. (Je précise, pour les générations futures que j’ai obtenu la note de 19/20 en philo et psycho à l’oral de mon concours à ST Cyr, en des temps anciens…)

Je classe donc les humains en gens biens, cons et salauds !!! Le vrai problème n’est pas de définir quels sont les gens biens, on s’en aperçoit toujours très rapidement ; par contre toute la difficulté consiste à déterminer le statut psychologique des deux autres catégories. Il est particulièrement difficile de classer les gens dans une catégorie ou dans l’autre compte tenu que la frontière entre les deux est extrêmement ténue ! Personnellement j’ai appris à me méfier davantage du con que du salaud… le salaud, on sait déjà ce qu’il vaut, tandis que le con ???, personne ne peut savoir de quoi il est capable, pas même lui !!!

Donc, dis-je, mes clients étant généralement classés rapidement à l’arrivée, parfois même avant par téléphone, vu mon expérience auditive… je pensais déjà que le locataire du dessus n’était pas un type bien ! Pourquoi ?

Nanou avait accepté, pour rendre service à une amie qui tient un restaurant où l’on sert le couscous (pas de connotation raciste s.v.p.) de recevoir son frère et sa famille pendant son séjour de trois jours dans notre petit appartement gîte du premier étage. Ils étaient arrivés à plus de onze heures du soir et déjà avaient fait « un ramdam » qui avait gêné considérablement leurs voisins du dessous dans leur sommeil. Je pensais que le lendemain matin, ils viendraient se présenter comme cela se fait habituellement avec ma clientèle normalement éduquée. Ce ne fut pas le cas et je ne pris contact avec le locataire, je dis bien « je », que le jour de leur départ, le jeudi matin. J’avais vu sa femme car j’avais obligé les enfants, venus se baigner dans la piscine, à se faire accompagner par un de leurs parents, comme il est précisé dans le règlement de mes gîtes, afin d’éviter tout problème ou risque.

Revenons à l’incident « déambulatoire ». Évidemment il n’était pas question de poursuivre notre repas mais d’agir au plus vite pour que les gens biens du dessous ne soient plus importunés par ceux du dessus. J’ai essayé tous les moyens en ma possession pour assurer rapidement le débouchage, ventouse et furet, sans résultat. Ces hôtes, en attendant, ont pu partager une salle de bain occupée par leurs voisins et notamment les toilettes qui n’étaient pas sur la même conduite d’eau usée. Dès l’aube du 29, j’enfilais un tuyau d’arrosage par le regard de visite pour tenter de résoudre le problème mais toujours sans résultat, cependant la veille, avec la ventouse, j’avais déjà sorti une lingette qui, apparemment n’avait rien à faire dans cette canalisation mais aurait dû avoir sa place dans la poubelle.

Je compris finalement que la mère du dessus avait « torché » ses gosses avec ce genre d’article et que, comme les lingettes, une fois mouillées, sont humides, dirait La Palisse ( !), elles agissaient comme une éponge et constituaient un énorme bouchon dont je ne viendrais pas à bout avec mes outils élémentaires ; il me fallait donc faire appel à un spécialiste de la vidange. Heureusement j’en trouvai un qui accepta de m’inclure dans son circuit de service pour venir me dépanner dans la journée, mais le problème était devenu « logistique » compte tenu de la dimension et du poids de son camion.

Dans toute cette affaire, Nanou se faisait un sang d’encre, tant pour nos clients actuels que pour ceux qui arriveraient samedi ; heureusement que cette histoire tombait un jour de semaine, nous évitant, autant que faire se peut, la loi de « l’emmerdement maximum », c’est le cas de le dire !!!

Finalement le camion envisagea d’arriver entre midi et une heure de l’après midi, c'est-à-dire encore au moment du repas, aussi prîmes-nous rapidement un en-cas, pour ne pas être une nouvelle fois rassasiés par « la pompe à merde ». En fait, nous étions invités, ce midi-là chez des amis et il nous était impossible de nous y rendre ; heureusement ces derniers, comprenant notre embarras reportaient l’invitation au soir.

Arrivée de l’engin vers midi et demi et repérage des lieux par le personnel qui finalement, grâce à un tuyau de 80 mètres put stationner sur la route départementale et venir jusqu’au lieu du « sinistre ». Après avoir bataillé pendant longtemps sans résultat à partir du regard, et dans la douche avec une ventouse pour en sortir encore des lingettes, il ne restait plus qu’une solution aléatoire : percer la conduite d’écoulement dans le garage, me contraignant à le vider d’une grande partie des affaires, afin de pouvoir y engager le tuyau et faire pression et aspiration par l’intermédiaire des moyens du camion. Finalement l’objet du délit « s’éclipsât » et, au soulagement manifeste de Nanou, la conduite fut entièrement débouchée…

Cette affaire me posait donc encore une fois la difficulté du diagnostic psychologique à l’égard de mes clients du dessus, néanmoins sans conséquences car j’avais résolu le problème avant le début des travaux de débouchage.

Ils devaient normalement quitter les lieux comme prévu vers 10 heures du matin, mais à midi, ils étaient encore là. Malgré la parenté avec notre amie restauratrice, ces gens-là commençaient à me « gonfler » et vers midi ¼, je les fis dégager les lieux, avec toute la courtoisie dont je suis capable en pareilles circonstances. Bien sûr, ils le prirent assez mal, ne comprenant probablement pas, de plus, jusqu’à quel point je me retenais !!!

S’ensuivirent quelques mots bien cadrés et bien sentis de part et d’autres et lorsque l’homme me dit qu’avec de tels propos, je n’aurais bientôt plus de clients, je lui répondis que des clients comme eux, je m’en passais volontiers et sans regrets. Bref, le parfait amour !!! C’est mon sens commercial adapté aux circonstances.

Notre amie restauratrice, avertie depuis la veille de l’incident par mes soins, était aux cent coups, d’autant que c’est elle qui paiera toute la facture : location + débouchage (374€ pour ce dernier) et qu’elle avait à se plaindre de son frère et de sa belle sœur, lesquels ne lui avaient pas rendu la vie facile pendant leur séjour. Je pense que, comme dans beaucoup de famille, il existe un canard dans la couvée et que ce canard était son frère et la cane, plus spécialement sa belle sœur. Ah ! Les femmes… tout bon ou tout mauvais.

In fine, mon diagnostic n’est pas encore établi d’une manière totalement définitive. Ai-je eu affaire à des cons ou à des salauds ? Peut-être les deux, mon Général !!! Ce serait, avec l’évolution de notre société, une nouvelle catégorie ambiguë et bâtarde que je n’avais pas encore cataloguée dans mon répertoire. Tout comme il y a des délocalisés qui émigrent ou immigrent et prennent nos boulots, de nouveaux végétaux hybrides qui remplacent les vrais bios, de nouvelles races de frelons qui viennent d’Asie pour tuer nos abeilles butineuses et travailleuses, je finis par penser qu’il doit y avoir de nouvelles catégories de clientèle que je dois reclasser dare-dare… une mutation fulgurante, une sorte d’exsudat, un nouveau genre d’O.P.M., organismes psychiquement modifiés, à mettre en parallèle avec les O.G.M. que maintenant tout le monde connaît !

Heureusement, le soir nous mangions chez nos amis ; repas succulent préparé de mains de maître par notre hôte : langouste mayonnaise et ensuite maquereaux à l’escabèche, un plat du sud-ouest. Un régal et en même temps un délassement total après cette journée éprouvante sur le plan du moral… surtout pour Nanou, car moi, j’ai la chance de savoir et pouvoir me défouler sans complexes !

Toute cette longue narration pour prouver qu’une journée de vingt quatre heures peut très bien commencer à 19 heures un jour et se terminer à 19 heures le lendemain !!!!

30 juillet : après vérification à tous les étages, tout est revenu dans l’ordre…