ENFIN ÇÀ Y EST....!
Pour comprendre ce titre je dois d'abord narrer une petite anecdote.
Nanou et moi étions un jour, il y a longtemps déjà, dans un restaurant de Toulouse et, entre le fromage et le dessert (car j'avais déjà les moyens d'offrir à mon épouse un menu avec fromage et dessert!), nous vîmes entrer un hurluberlu, vendeur de journaux à la criée qui, avec son paquet de "Dépêche du Midi" sous le bras, se met à hurler:
"enfin çà y est... enfin çà y est... enfin çà y est .... Youri Gagarine est mort... enfin çà y est!!!
Stupéfaction dans la salle jusqu'à ce que l'on comprenne que la Dépêche du Midi avait engagé un pauvre bougre, légèrement débile, à qui elle avait appris à lancer ainsi son journal en indiquant, par ce moyen "commercial", le titre important du jour... difficile de ne pas en rire malgré la triste nouvelle!
Donc je commence moi aussi cet article en écrivant (suis-je également débile?):
"Enfin çà y est... enfin çà y est... enfin çà y est...... Nanou a vu la Bretagne"!!!
Il n'y a pas de quoi en rire! Découvrir cet appendice métropolitain à 73 ans après avoir bourlingué en Afrique et en Asie une grande partie de sa vie, c'est quand même un évènement!
C'est donc grâce à Benjamin et Caro que ce miracle put avoir lieu car les parents de Caroline avaient choisi de fêter les fiançailles de nos deux tourtereaux à Bénodet. Pourquoi ce coin aussi à l'Ouest de la carte de France? Tout simplement parce qu'ils possèdent, comme plusieurs citadins de la région parisienne, une propriété secondaire dans ce coin de Cornouaille bretonne, près de Concarneau.
Fin août nous sommes donc montés à Paris en TGV depuis la gare d'Aix en Provence car Georges nous avait pris et payé nos billets aller et retour. Isabelle nous conduisit en voiture de puis Tourtour à la gare d'Aix en Provence tandis que Georges nous récupérait à la Gare de Lyon à Paris pour nous amener chez lui à Saint Germain en Laye par le RER.
Après une nuit et une journée de repos à visiter la ville, nous repartions avec lui et Christine, le matin du 31 août pour la Bretagne. Voulant faire plaisir à sa mère (brave gosse!), il choisit de faire un détour par le Mont Saint-Michel qu'évidemment Nanou n'avait vu autrement qu'en cartes postales.
Finalement le choix se porte sur l'herbe et la table est mise dans le pré. Le soleil est absent, ciel nuageux donc, mais sec, le temps que l'on pourrait qualifier de "temps de curé" comme on dit dans le Midi quand on parle de ciel bleu, mais ici il faudrait préciser: "temps de curé breton"! Il est "ignoble" d'ajouter ... évidemment, chez l'Abbé Nodet!!!
Repas particulièrement soigné par Martine, la maman de Caroline, débutant par du champagne à flot apporté par Georges et agrémenté par un amuse-gueule original où tout le monde "s'enfilait" des flûtes de pain farcies de fruits de mer. Grands parents, parents, soeurs, amies, tout le monde jouait de la flûte! Un véritable orchestre, tandis que Christian, le Papa de Caro jouait de la trompette "débouchée" en faisant sauter les bouchons des bouteilles de "roteuses", synonyme élégant et évocateur du champagne.
Tout a une fin, les bons repas aussi. Une pièce montée originale venue de Quimper clôturait celui-ci.
Après une nouvelle nuit à l'hôtel et la promenade du bord de mer obligée pour admirer l'estuaire de l'Odet, sa flottille de voiliers et une dernière visite de la station balnéaire aux maisons de toits d'ardoise et de double cheminées qui méritait bien le voyage, nous repartîmes en voiture,le surlendemain, en direction de Saint Germain en Laye, pour reprendre le jour suivant le TGV retour en Provence où Isabelle nous récupéra en gare d'Aix, puis Tourtour, nos pénates. et Phimaï. La pauvre bête, gardée par Estelle, avait été malade d'avoir avalé des os de poulet et nous avait réservé un accueil affectueux mais "généreux" dans la salle à manger, évitant, Nanou lui en sût gré, les tapis et les moquettes. Le carrelage est plus facile à nettoyer!!!
Nous voudrions d'abord adresser nos remerciements à christian et Martine Chaudron, les parents de Caroline qui nous ont reçus à Bénodet, puis à Georges qui nous a offert ce voyage, à Christine qui nous offrit l'hôtel, à Isabelle, taxi woman, enfin à Estelle, sans laquelle nous n'aurions pas pu nous absenter de Tourtour à cette période de l'année où nous avions encore des clients à recevoir, malgré toutes les charges supplémentaires que cette servitude ajoutait à son travail alors qu'elle venait d'être retenue pour une nouvelle activité qu'elle devait prendre immédiatement.
DES POMMES, DES POMMES ET ENCORE DES POMMES!!!
Nous n'avons pas eu beaucoup de fruits cette année à la différence des autres années. Pour le verger comme pour le reste l'année fut catastrophique, mais par contre, les pommiers nous ont gâtés en nous apportant une récolte abondante.Que faire de tant de pommes; en donner à nos enfants qui en avaient déjà quelques unes chez eux et à nos amis tourtourains qui n'en avaient pas. Mais que faire du supplément? De la compote! Compote, compote ... Heureusement que nous possédons une grande marmite achetée pour faire la choucroute l'hiver pour les repas familiaux de fin d'année. Cette grande marmite nous sert aussi l'été pour faire nos confitures. Elle ne servit pas beaucoup cette année sauf pour les pommes, ce qui nous permit de faire une trentaine de kilos de compote, de quoi alimenter des tartes pendant tout l'hiver.
NANOU
MOI
Mon premier problème à résoudre le mois prochain sera de mettre ma provision de bois à l'abri de la pluie en prévision des jours froids que nous apportera le prochain hiver et ensuite de surveiller le mûrissement des olives pour préparer leur récolte avant de les apporter au moulin pour en retirer l'huile.
Au mois prochain sur ce blog... affection et amitiés.